mardi 25 août 2009

DOCUMENT AUDIO pour le niveau B2 (Nicolas) :

Nicolas est allé au festival Solidays !



Nicolas a une vingtaine d’années, il vit à Paris où il est venu pour travailler. Mais il profite aussi de la vie culturelle parisienne, y compris pendant la saison estivale ! L’interview que vous allez écouter date de début juillet 2009 et a été faite peu de temps après le festival Solidays.






DOCUMENT AUDIO (1 minute 49) :

Tout d’abord, je vous propose d’écouter l’interview une première fois, sans faire l’exercice, pour comprendre globalement de quoi il s’agit.




Puis, avant d’écouter de nouveau l’interview, lisez ces questions qui vous indiquent quelles informations vous allez devoir relever.

1) Combien de temps a duré le festival Solidays ?
2) Solidays a pour but de lutter contre quelle maladie ?
3) Depuis combien de temps ce festival existe-t-il ?
4) Selon Nicolas, quelle émotion donnait le nombre de spectateurs ?
5) Qu’est-ce qui était émouvant pour Nicolas ?
6) Le premier jour, qui est aussi venu témoigner ?
7) Est-ce que Nicolas avait déjà vu Manu Chao en concert ?
8) Quelle était la particularité du concert de Manu Chao ?
9) Comment sont les concerts de Manu Chao par rapport à ses albums ?
10) À quelle condition Nicolas reviendra-t-il à Solidays l’an prochain ?



Écoutez ensuite de nouveau l’interview. Vous pouvez faire l’exercice ci-dessous en même temps.





EXERCICE :
Et maintenant, pour chaque question, choisissez la réponse correcte.































TRANSCRIPTION :
Lisez enfin la transcription de l’interview et les remarques pour mieux comprendre Nicolas.


Nicolas : Bon alors… Donc je vais vous parler un peu du festival Solidays (A) que j’ai fait (1), euh, la semaine dernière, qui, qui dure trois jours, moi j’ai fait deux jours, euh, à Paris, et qui est une, une suite de concerts, il y a* beaucoup, beaucoup d’artistes, deux grandes scènes (2) et deux petites** scènes, qui sont là, pour, pour soutenir la cause du Sida dans le monde. Donc je sais pas***… c’est un festival qui, qui existe depuis 10 ans, euh, qui se déroule (3) à Longchamp, à côté de Paris, donc avec beaucoup, beaucoup de monde, dans un endroit assez restreint (4) donc ça fait vraiment festival (5), avec une sorte de, de fourmillement (6), mais c’est vrai que c’est, c’est impressionnant et puis c’est agréable en même temps, il faisait**** très beau. Et puis il y a aussi un peu des, des, des côtés (7) un peu émouvants (8) avec le, euh, pour le SIDA il y avait une, la liste des, des, des victimes qui était lue pendant une heure, où pendant, pendant une heure tout le festival s’arrête, euh, pour, pour écouter ça finalement. Il y avait aussi le premier jour, euh, des acteurs de la lutte contre le SIDA dans le monde entier qui venaient pour, pour parler de leur expérience, notamment en Afrique. Donc c’est pas uniquement, euh, des concerts et de la musique, c’est aussi ça mais, mais c’est pas que ça. Et, euh, je pense que c’est un beau, un bon moment. Nous, on a eu la chance d’avoir un beau temps, des beaux concerts [Gabrielle : Et justement…] et c’est agréable et je le recommande à tout le monde.
Gabrielle : Et quels concerts t’ont marqué, justement ?
Nicolas : Oh, je pense Manu Chao (B), que j’ai, que j’avais jamais vu, que j’avais jamais vu en concert, qui faisait la clôture (9) du festival donc, euh, il y avait plus qu’un concert, tous les festivaliers se regroupaient, euh, pour, pour voir, pour voir ce concert et c’était*****… Un vrai bon moment, ouais ! Très…Enfin, par rapport à ses albums, bon, c’est une banalité de le dire mais c’est beaucoup plus énergique, je pense, beaucoup plus rock, et… vraiment sympa, ouais !
Gabrielle : D’accord ! L’an prochain, de nouveau, tu vas y revenir ?
Nicolas : Si je suis****** disponible !
Gabrielle : Très bien, merci Nicolas !
[rires]

Remarques de vocabulaire :
1) Festival Solidays que j’ai fait : c’est une façon de parler mais on a en effet l’habitude de dire « faire un festival » pour dire « aller à un festival ».
2) Une scène = une sorte de plateforme, d'estrade, sur laquelle jouent les artistes.
3) Se dérouler = se passer.
4) Restreint = Nicolas veut dire que le lieu où se passait le festival n’était pas très vaste, pas très grand (par rapport au nombre de spectateurs).
5) Ça fait vraiment festival = ça ressemble typiquement à un festival. La majorité des festivals estivaux se passe en plein air en France.
6) Un fourmillement = une agitation désordonnée et continuelle de nombreux êtres. A l’origine, le mot s’utilise pour les insectes (les fourmis en particulier, bien sûr) mais il peut s’appliquer à des êtres humains.
7) Des côtés = (ici) des aspects.
8) Émouvant(e) = qui provoque, qui suscite l’émotion. Le verbe = « émouvoir ». Le participe passé = « ému(e) ». On dira donc : « c’était émouvant » et « J’étais ému(e) ».
9) La clôture = la « fermeture », la fin, d’un festival en général.


Remarques de prononciation :
Remarques générales :
Vous pouvez remarquer en écoutant Nicolas que lorsqu’on parle de manière informelle, on commence beaucoup de phrases qu’on ne termine pas, on répète certains mots, on hésite (les « euh » sont nombreux !). C’est tout à fait normal et commun. C’est plus difficile à comprendre mais avec de la pratique, on s’y habitue. J’ai essayé ici de faire une transcription complète (avec tous les petits mots et toutes les hésitations) afin de vous aider à mieux comprendre Nicolas. N’hésitez pas à faire une dernière écoute de l’interview tout en relisant la transcription. Et prêtez bien l’oreille, Nicolas parle relativement vite !
* Il y a : On entend ici « y’a ». C’est très courant comme prononciation. De la même manière, « il y avait » est presque toujours prononcé « y’avait ».
** Petites : Nicolas prononce « ptites », il ne prononce pas les « e muets ». Vous pouvez essayer de trouver d’autres mots où les « e » à l’intérieur des mots ne sont pas prononcés. Ce phénomène de prononciation est très répandu sauf dans le sud de la France où on peut presque parfois entendre « peutiteu » !
***Je sais pas : On utilise très souvent « je (ne) sais pas pour dire « peut-être » ; mais ici, Nicolas prononce « chaipa », c’est une tendance de prononciation très actuelle, il me semble.
**** Faisait : On prononce souvent « fzai ». Mais si vous allez dans le sud de la France, l’habitude de prononcer « feuzé » est très répandue.
***** C’était : Comme beaucoup de gens, Nicolas dit ici « stai ».
****** Je suis : Ici, on entend « chui », c’est le même phénomène que le « chaipa ».

Remarques culturelles :

A) Solidays : comme Nicolas l’explique, le festival Solidays existe depuis 1999. Il a été créé par des membres de l’association Solidarité SIDA, qui organise (comme son nom le laisse entendre) des manifestations dans le but d’informer sur la maladie du SIDA et de financer des actions contre le SIDA. Consultez le site officiel du festival, on y trouve de nombreuses informations ! Et le site de l’association Solidarité SIDA est très instructif lui aussi.

B) Manu Chao : Si vous ne connaissez pas (bien) Manu Chao, et son ancien groupe, la Mano Negra, ou encore son groupe actuel Radio Bemba, alors un peu de lecture sur Wikipedia (en français, bien sûr !) vous apprendra plein de choses ! Et consultez aussi son super site Internet !


Et pour finir en musique, je vous propose de regarder cet extrait du concert de Manu Chao et Radio Bemba filmé lors du festival Solidays, qui est mis à disposition sur Youtube :



2 commentaires:

Unknown a dit…

Bonjour Gab,

J'ai deux choses pour demander à vous, voice suivre
1. " festivals estivaux se passe en plein air en France." Concerts se passe en grand endroit? Et qu'est ce que le mot "estivaux",
2." c’est une banalité de le dire "
Je ne comprendre pas les deux phrases. Svp éclairer moi.

Merci comme toujour
Tenzin

Gabrielle Chort a dit…

Bonsoir Tenzin, me revoici !

1) "Estival" (pluriel "estivaux") signifie que ça se passe pendant l'été.

2) Un festival, c'est une série de manifestations artistiques (théâtre, musique, danse...) qui se passe habituellement dans un lieu précis et à un moment précis (chaque année, en général à la même période) : le festival de Cannes, le festival Solidays...

3) "C’est une banalité de le dire" = c'est banal de dire ça, ce n'est pas original, tout le monde sait probablement ça.

Et sinon, pour vous aider "toujours" s'écrit toujourS avec un "s". Pour ne pas se tromper, c'est un bon moyen mnémotechnique un moyen pour mémoriser cela).

Bonne soirée !

Gabrielle